NOM avery PRÉNOM silver-ann ÂGE vingt-sept ans Métier/études enseignante spécialisée en ados délinquants NATIONALITÉ anglaise LIEU DE NAISSANCE londres CARACTÈRE drôle; franche; aventurière; déterminée; têtue; sportive; attentive; positive; tenace; directe; mauvais caractère. PÊCHÉ MIGNON les sports (extrêmes ou pas); les croustilles sel &c vinaigre ; la cigarette ; la tarte à la banane (si, si, & c'est très bon). SITUATION SOCIALE célibataire SITUATION FINANCIÈRE riche GROUPE people help the people CRÉDIT tumblr, gifs. bazzart, avatar. SCÉNARIO oui, celui de caleb <3 avatar kristen bell

☍ elle est riche, mais elle donne beaucoup plus qu'elle ne garde ☍ elle a un faible pour les cigarettes menthols & est incapable de se débarasser de ce défaut ☍ elle est fan des livres & les films d'harry potter ☍ elle a quelques tocs (trouble obsessionnel compulsif) ☍ elle a un chat & une chatte de bengal. lorsqu'ils ont des petits, elle les donne à de bonnes familles ☍ ses chats se nomment Dude et Sweet, en hommage au film Dude, where's my car?☍ elle se considère responsable de la mort de son frère et de son père ☍ ne laissez jamais un sac de croustilles près d'elle. elle le finira avant que vous preniez votre première chip ☍ ne faites pas l'erreur de la mettre au défit: elle le fera, peu importe si elle sera ridicule ☍ elle adore chanter & chante super bien, mais est très gênée pour le faire en public ☍ pourtant, c'est loin d'être une personne timide ☍ elle danse comme un pied, sauf les danses 'contacts' ☍ elle essaie toujours de faire plaisir aux autres, quitte à s'oublier, parfois ☍ elle ne se laisse pas marcher sur les pieds & elle ne laisse pas les autres marcher sur les pieds des autres, elle mord☍ elle adore se faire des grimaces dans le miroir ☍ malgré tout, elle aime prendre soin d'elle, même si elle préfère un look naturel



l'histoire de ma vie

L’arbre généalogique des Avery est long, prouvant que notre famille a fait partit du monde londonien depuis longtemps. C’est sans compter les feuilles dorées qui nous accompagnent encore aujourd’hui, jusqu’au mausolée où ma grand-mère vient de se faire enterrer. En bref, nous sommes tellement riches qu’on sue de l’or. Je sais, ce n’est pas le genre d’information que le monde raffole d’entendre, particulièrement ceux qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Croyez-moi, je le sais. Au contraire de ma famille, j’essaie d’user de mon énorme héritage du mieux que je peux, en donnant le plus possible sans me retrouver moi-même à manger des craquelins dans une boite de carton pour le reste de ma vie. Que voulez-vous, j’ai le cœur sur la main. Naturellement, ça ne plait pas à ma merveilleuse mère. Elle dit toujours que mon père doit se retourner dans son cercueil, qui est dans le mausolée (paix à son âme), quand je donne à des grandes causes. C’est ridicule, pense-t-elle, d’offrir de l’argent pour les gens pauvres, pour la défense des animaux, ou, ce que je fais souvent, à des adolescents sans futur.

Quand elle aborde ce dernier point, je ne me contrôle plus. Je vois rouge, je lui hurle des injures et quand elle est vraiment arrogante, je lui balance même quelques assiettes pour la terrifier comme il faut. Bon, après, je me ramasse toujours à nettoyer à la vitesse de la lumière. Oui, je suis cinglée, ce qui est tout à fait compréhensible quand on connaît l’historique de maladies mentales qui court dans la famille. Pour ma part, j’ai un trouble obsessionnel compulsif. Ce n’est pas le pire cas, je vous parlerai de mon défunt jumeau (paix à son âme) par la suite, toutefois, je ressens toujours le besoin de faire le ménage quand c’est malpropre, de rentrer l’étiquette qui sort d’un vêtement, de toujours vérifier si mes portes sont verrouillées en les tournant quatre fois (c’est toujours quatre, puisque c’est mon chiffre préféré), de garder mes films, mes disques et mes livres dans un ordre précis, et de me rendre à mon objectif (que je garde toujours réel, quitte à m’en faire plusieurs en peu de temps pour la même tâche) pour ne faire de l’hyperventilation, ou pire. Je l’accorde, ça semble horrible, par contre, vivant en cohabitation avec moi-même depuis si longtemps, je jure qu’on s’habitue.

Avais-je dit que je parlerais de mon frère jumeau? Il est mort à vingt ans, en même temps que mon père, presque en même temps que moi. Lui, il faisait parfois des psychoses, particulièrement lorsque quelque chose n’allait pas. Ce soir-là, mon géniteur et moi avions décidé de fêter (je ne me souviens plus quoi), l’alcool avait donc transformé nos corps en deux coquilles molles et vide de bon sens. Samuel, mon frère, avait prit le volant, convaincu que ça serait plus sécuritaire ainsi. Malheureusement, lorsqu’il se mit à hurler, à accélérer, à perdre la raison, comme on dit, malgré tout l’alcool ingéré je ne pouvais que réaliser l’erreur monumentale que nous avions fait. Et cette erreur, elle me coûta la vie de mon paternel, la vie de mon autre moitié. Il avait beau être cinglé, je le comprenais, et je l’aimais plus que n’importe qui. Je suis brisée, j’ai constamment l’impression qu’il manque une partie de moi, mais j’agis comme si ma vie était la meilleure du monde. Et parfois, je réussis à y croire.

Avant de déblatérer sur les fous de la famille, de quoi parlais-je? N’étais-ce pas de ces merveilleux adolescents que j’ai la chance de m’occuper à toutes les années? Ceux que ma mère ne peut plus entendre parler, ceux envers qui elle éprouve une haine féroce, puisqu’elle a l’impression que j’ai perdu le cap à cause d’eux? Je n’aime pas profiter de ma richesse pour ne rien faire, et elle ne le comprend pas. Je veux aider les autres, je veux rendre la vie des autres meilleure, je veux faire une différence. J’ai trouvé mon chemin avec des jeunes désespérés, des jeunes abandonnés par la société. Oh, ils ne sont pas toujours facile, surtout pas au début de l’année. Lorsqu’ils voient débarquer la petite prof blonde, jolie et souriante, ils reniflent, rigolent, et font des paris sur combien de temps je vais tenir avant de me mettre à pleurer. À chaque fois, je les surprend, avec mon caractère de merde et mes idées sans fin. À chaque fois, je les gagne et ils ne veulent plus jamais partir de ma classe. Et à chaque fin d’année, je finis par pleurer (seule, sans témoin, naturellement), car je sais qu’ils vont me manquer, car je sais que j’ai réussis à changer leur vie.

Qu’est-ce que je fais pour y arriver? Je profite de mon argent pour les amener en road-trip, en voyage humanitaire, pour leur ouvrir des portes pour leur vie future, je fais tout ce que je peux. À la longue, je me suis fait une bonne réputation, et c’est pas rare que je reçoive des coups de téléphones pour faire entrer dans ma classe, en plein milieu d’année, un jeune à problème. J’accepte toujours, même si ma classe est pleine et que les élèves embarquent dans ma bulle en s’installant à côté de mon bureau.

Voilà une grosse parcelle de ma vie, M. Caleb Lewin. Je dois arrêter maintenant, sinon vous ne voudrez plus jamais me poser de questions, par peur que je ponde des textes sans fin à chaque fois. Maintenant que l’on se connaît un peu mieux, on pourrait peut-être essayer le téléphone?

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