Certains disent que l'argent ne fait pas le bonheur, sans doute, cependant, il y contribue beaucoup. Préférez-vous être riche et vivre dans un palace avec dix chambres dont la moitié ne vous sert à rien, ou plutôt dormir sous un pont différent chaque soir ? Je pense que vous choisirez la première option. Je m'appelle Niyad Rhodes et je connais très bien la vie des gens riches, car j'en fais partie malgré-moi. J'ai toujours vécu dans le luxe et la richesse, sans me soucier de la réelle valeur des choses, j'ai très vite compris qu'avec des parents riches, ma vie était quasiment toute tracée. Je n'ai pas vraiment eu le choix, mes ancêtres étaient riches et mes enfants le seront aussi, c'est comme ça chez les Rhodes, l'argent n'a jamais été un souci. Pendant que certains achetaient leurs vêtements sur des marchés ou dans des vides-greniers, moi je portais du Gucci, du Chanel, des Louboutins et ce, depuis mon plus jeune âge.

Pendant toute ma vie, j'ai toujours obtenue ce que je désirais, j'avais tout, sans exception, j'avais besoin d'un nouveau téléphone, je l'avais, d'une voiture, je l'obtenais, j'étais gâtée et c'est peut-être pour ça que je suis devenue aussi capricieuse. Enfin bref, mon enfance c'est incroyablement bien passé, j'étais une bonne élève et mes deux parents étaient présents pour moi, rien à redire de ce côté-là, tout était parfait, j'avais l'impression d'être dans un conte de fée, sans la magie et le château. J'étais une fille exemplaire pour mes parents, d'ailleurs ma sœur ne m'appréciait pas beaucoup, elle avait toujours tendance à être jalouse, à dire que j'étais la préférée. Je crois qu'elle se sentait rejetée, mais bon, je n'y pouvais rien si j'excellais dans tout ce que j'entreprenais, contrairement à elle qui ratait tout. Comme vous avez pu le comprendre, je n'éprouve aucune pitié envers ma sœur, c'est une garce et même si je la bas à plate couture, je ne peux pas m'empêcher de la détester.

Dès mon plus jeune âge, j'ai su ce que je voulais devenir plus tard, j'avais toujours eu un gout prononcé pour la médecine, j'avais envie de sauver des vies, de me rendre utile pour ne pas finir mère au foyer comme ma mère l'était depuis notre naissance à ma soeur & moi. Ma soeur était tellement indécise dans ces choix, incapable de trouver sa voix, elle voulait devenir mannequin, puis prof de sport, puis architecte, elle changeait tellement souvent que cela en devenait lassant. Pour moi, l'adolescence est l'une de mes plus belles périodes, c'est surtout les premières fois, le premier baiser, le premier rapport sexuel, le premier amour, la première cigarette, le premier verre d'alcool, enfin tout quoi. D'ailleurs pour commencer, j'ai fumé ma première cigarette à treize ans et c'est deux ans plus tard que j'ai commencé à devenir accro à la nicotine, je ne peux plus m'en passer désormais. Si je ne fume pas, je suis -encore- plus insupportable, j'ai tendance à insulter les gens et à sortir n'importe quoi. Je suis méchante et quand je n'obtiens pas ce que je désire, je suis une vraie garce, la pire du monde d'ailleurs, pire que moi c'est dur de trouver. Je suis unique en mon genre, j'aime manipuler les autres, les faire souffrir. Ensuite, j'ai eu mon premier baiser à onze ans, c'était quelque chose qui n'avait pas vraiment d'importance, cependant je ne l'oublie pas, j'en ai eu un autre nettement plus important dans ma vie à quatorze ans, l'âge où tout bouscule d'ailleurs puisque six mois après, je découvrais le péché le plus dangereux à cet âge. Il s'appelait Castiel, il était brun aux yeux bleus clairs, il était beau comme un dieu, il fut d'ailleurs mon premier amour, j'aurais aimé passer ma vie avec lui, mais au bout de trois ans de relation, je l'ai surpris dans les bras d'une autre fille, une autre blonde, nettement moins belle d'ailleurs... A cet instant présent, je me remémore encore la scène, moi, pénétrant dans sa chambre très sombre, le rejoignant sur le lit alors qu'il se tapait une autre fille, j'en ai eu le cœur brisé, je lui avais fait confiance et il m'avait trahi. J'ai donc décidé de le faire souffrir, j'ai anéantie tout ce qui lui était cher. J'ai révélé son infidélité à sa mère qui m'appréciait énormément et j'ai dévergondé sa sœur, lui mettant à dos puis je me suis tapé son frère ainé. Et pour finir, je lui ai pourri la vie sur les réseaux sociaux, lui inventant une réputation complètement fausse. Il a donc déménagé et je ne l'ai plus jamais revu. En revanche, je pensais que le faire souffrir allait me faire plaisir, mais en réalité, j'en ai encore plus souffert, je suis restée enfermée chez moi pendant trois mois sans manger, j'avais perdu l'appétit, je n'avais plus la force, j'étais faible et les conséquences se firent rapidement ressentir. J'avais rendez-vous chez le médecin, mais je me suis effondrée dans la salle d'attente. Je suis restée un mois à l'hôpital puis ils ont trouvé ce qui n'allait pas chez moi. J'ai donc appris que j'étais atteinte d'une leucémie et la ce fut le plus grand choc, je ne sais donc pas combien de temps il me reste à vivre, mais cela fait donc sept ans que je suis au courant de ma maladie, j'ai appris l'existence et j'en souffre énormément, bien évidemment, je ne le raconte à personne, seuls ma famille sont au courant. Heureusement que ma famille a les moyens de payer le traitement et les opérations que je dois subir. Je travaille dans la médecine et j'en apprends un peu plus chaque jour, ce qui ne me rassure pas du tout. Je fais comme si tout va bien, je collectionne les mecs dans mon lit, je travaille et je m'amuse, je profite à fond de la vie sans me soucis de ma maladie, sachant bien que je peux perdre la vie à tout moment. Je suis donc interne en chirurgie depuis six mois, sachant que j'ai fait six ans d'études avant d'en arriver là.

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